NUMÉRO Dossier | 2018

Même s’il est impossible de la dater et de décrire exactement la forme qu’elle prendra, la catastrophe est inévitable, si l’humanité continue de s’abandonner à la dynamique techno-industrielle. Et seule la reconnaissance de la certitude de cette catastrophe peut lui permettre d’y échapper. Revenir sur Terre veut donc d’abord dire prendre conscience, malgré tout ce qui favorise le déni (le cirque médiatique et le formatage scolaire, la désolation et le narcissisme, la peur et l’atrophie de la sensibilité), que cette dynamique est synonyme d’autodestruction. Mais le catastrophisme, sauf à être un soutien au nihilisme industriel, n’a de sens que s’il s’accompagne de la volonté de se donner les moyens d’avoir tort. Revenir sur Terre désigne en ce sens les réflexions et les expérimentations qui cherchent à s’extraire de la logique et des enceintes de l’enclos industriel. Un autre rapport à la Terre, d’autres rapports entre les humains. Dans les deux cas, « appartenance, soin, respect, autonomie, réciprocité » s’oppose à « séparation, réaménagement, exploitation, domination, maîtrise ». Ne plus séparer la raison et la sensibilité, l’appartenance et l’autonomie, l’autolimitation et la joie, la lucidité et l’espoir, l’être humain et la Terre.


Coordination : Jacques Luzi et Mathias Lefèvre

p. 13-24

par

Mathias

Lefèvre,

Jacques

Luzi

p. 25-38

par

Paul

Kingsnorth

p. 39-49

par

Estelle

Deléage

p. 51-71

par

Rémi

de Villeneuve

p. 73-90

par

Julie

Cuzak

p. 91-98

par Christine Desfeuillet

p. 99-115

par

Jacques

Luzi,

Patricia

Le Maître
ÉCOLOGIE & POLITIQUE
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